La betterave sucrière (Beta vulgaris) appartient à la famille des Chenopodiaceae(Chénopodiacées). Les bettes, les betteraves fourragères et les betteraves rouges appartiennent à la même famille. La betterave sucrière est une plante bisannuelle. La première année, la plante reste végétative et utilise initialement toute son énergie pour construire le feuillage et le système racinaire. Plus tard dans la saison, la plante forme une racine pivotante épaissie, dans laquelle une grande partie de la matière sèche est stockée comme réserve alimentaire sous forme de sucre. Environ 17 % de la racine pivotante épaissie est constituée de sucre.
Production de sucre
Le temps joue un rôle non négligeable dans la croissance et la production de sucre de la betterave. En effet, la production de sucre dans la betterave est directement liée à la quantité de rayonnement solaire. Plus le rayonnement est important, plus la production de sucre est élevée. La température joue également un rôle majeur. La production de sucre la plus élevée est obtenue par temps ensoleillé et lorsque les nuits sont froides et claires en automne. Dans ces conditions, la teneur en sucre peut augmenter de 0,1 % par jour. En plus du rayonnement solaire et de la température, l’humidité joue également un rôle crucial dans l’accumulation des sucres. Lors de la culture, la betterave sucrière consomme environ 5000 m3 d’eau par hectare (Source : IRS, manuel de culture). Une période de stress liée à la sécheresse alors que la feuille est toujours en train de se développer peut donc entraîner une sérieuse diminution du rendement. La sécheresse qui intervient juste avant la récolte entraîne une augmentation des niveaux de sucre en raison de la réduction de l’absorption d’eau.
Afin d’orienter la culture vers le rendement sucrier le plus élevé possible, deux valeurs sont très importantes. La première est le « point végétatif », c’est-à-dire le moment où la racine contient 4 grammes de sucre et commence à prendre de l’épaisseur. Plus la date du point végétatif est atteinte tôt, plus le rendement potentiel en sucre sera élevé. La deuxième valeur est le « facteur de conversion », une mesure de la quantité de sucre produite par unité de rayonnement (solaire). Ce qui est frappant ici, c’est qu’avec une quantité égale de rayonnement solaire, on obtient un rendement en sucre plus élevé sur les sols argileux riches que sur les sols sableux plus pauvres (voir figure ci-dessous). Avec un état nutritionnel modéré, la fertilisation foliaire pendant la culture est un moyen important d’augmenter la teneur en sucre et le rendement des racines.
Figure 1 : Facteur de conversion pour la transformation du rayonnement en sucre ; valeurs moyennes calculées à partir des résultats d’études d’échantillonnage périodiques au cours de la période 1981-1986 (Source : IRS).
Effets de la fertilisation sur la production de sucre
Attention ! La fertilisation peut avoir des effets positifs et négatifs sur la production de sucre. L’apport d’une quantité suffisante d’azote est important pour obtenir un rendement correct des racines, mais un excès de seulement 50 kg/ha d’azote peut déjà entraîner une exploitabilité réduite et une baisse de la teneur en sucre. Il est donc important de respecter le dosage recommandé d’azote.
Il est important de prêter attention à une carence chez d’autres éléments. La betterave sucrière consomme énormément de calcium, environ 100 kg par ha par saison de récolte. Le calcium est essentiel pour renforcer les parois cellulaires et les processus de croissance tels que la division et l’élongation cellulaires. Le risque de carence en calcium est le plus élevé sur les sols sableux et les sols argileux plus anciens (Source : Eurofins). De même, il convient de faire attention aux carences en bore. Une grave carence en bore entraîne une pourriture du cœur et une perte de rendement considérable. Une carence prolongée en manganèse peut entraîner une perte de rendement de 10 %. Les risques de carence en manganèse touchent plus fortement les sols argileux et sableux dont le pH est de 6,0 ou plus et se manifestent davantage pendant les périodes sèches (Source : IRS).
Optima Sugar+
Optima Sugar+ est un engrais foliaire spécialement développé par Soiltech pour augmenter le rendement en sucre de la betterave sucrière. La formule à forte teneur en calcium, combinée au manganèse et à d’autres oligo-éléments, augmente considérablement le développement des racines et le rendement en sucre par hectare. Ces dernières années, l’efficacité de Optima Sugar+ a été largement testée lors d’essais sur le terrain aux Pays-Bas et en Belgique sur des sols sableux, limoneux et argileux. La figure 2 montre les résultats de deux essais en plein champ réalisés en 2019. Vous pouvez nous demander les autres résultats des essais en utilisant les résultats des tests ou notre formulaire de contact.
Pour un résultat optimal, il est recommandé d’ajouter 3 fois 5 litres de Optima Sugar+ aux pulvérisations de fongicides. Appliquez la première pulvérisation après la date du point végétatif. Respectez un intervalle minimum de 3 semaines entre les pulvérisations.
Figure 2 :Rendement en sucre lors d’essais sur le terrain en 2019, sur un sol sablonneux (à gauche) et un sol limoneux sableux (à droite) (Source : Soiltech).
Pour conclure
Saviez-vous que l’humanité est en quête d’aliments sucrés et riches en énergie depuis son existence ? Pendant des siècles, la canne à sucre a été la principale source de sucre. Elle était cultivée sous les tropiques et vendue par les Britanniques à l’Europe. En raison d’un conflit avec les Britanniques, Napoléon a interdit le commerce européen avec les Britanniques au début du XIXe siècle afin de déstabiliser leur économie. Cependant, cette interdiction de commerce a entraîné une grande pénurie en sucre. Napoléon a alors ordonné à ses chercheurs en agriculture de chercher une alternative. En peu de temps, une betterave sucrière dotée d’une teneur en sucre de 6 % a été raffinée à partir de la betterave sauvage. La culture s’est développée et en quelques années, elle est devenue monnaie courante dans l’empire français, y compris aux Pays-Bas et en Belgique. En 1811, la première sucrerie de notre pays a ouvert ses portes à Wageningen.